Réflexion écologique sur l'homme et sa planète en 1993

Cette réalisation est une fable ironique, un chassé-croisé de plusieurs domaines acteurs de notre société: la politique, le déclin de la vie rurale, le statut d'élu local, le journalisme et du citoyen.

Le film en lui-même n'en est pas réellement un, il serait plus un film démonstratif et témoignage tel que le réalisateur aimait à réaliser de façon critique. Depuis, les choses ont évolué et de ce fait, il n'est plus en accord avec la réalité de la situation actuelle mais il est un document quasi-exceptionnel de cette période des années 90 où les communes, les petits bourgs se sont mis à vendre progressivement des terres afin que des entreprises puissent s'y établir.

Le synopsis pourrait se résumer ainsi: "c'est une histoire centrée autour de l'ambition d'un Maire (d'une commune de Vendée) de détruire un arbre bien plus que centenaire sur un terrain communal afin d'y construire une médiathèque dont la commune n'a pas réellement besoin. De là, les avis des personnes liées de loin ou de près à ce projet s'expriment par leurs regards différents et démunis face aux implacables changements urbains et sociaux de cette fin de siècle".



J'ai appris à connaitre le cinéma d'Eric Rohmer de par mon intérêt pour Fabrice Luchini, acteur que j'affectionne. Pour ceux qui connaissent un peu ces films, cela peut paraitre inintéressant et ennuyant, je le conçoit très bien. Mais avec ce film, il nous livre ici un tout autre genre de réalisation fait de discussions vraiment intéressantes ou qui méritent en tout cas réflexions.
Dont l'extrait en question, centre de ce sujet, qui est un court débat entre une journaliste spécialisée de la vie politique, travaillant à l'Assemblée Nationale et la femme du Maire dans le bureau du responsable d'une revue parlementaire. Deux visions s'opposent sur l'homme, son environnement et l'évolution de l'univers.

Je vais vous étonner mais j'ai téléchargé le film ce soir et viens d'en finir le visionnage. C'est pas mon genre de film mais j'ai voulu essayer. Le commentaire de Cyrko dit vrai. Ce n'est pas un grand film et je pense qu'il n'était consciemment pas destiné à en être un mais c'est un formidable témoignage des années 90 d'une époque charnière dans l'évolution du monde rural.

C'est vrai qu'il y a 3 ou 4 discussions intéressantes dans ce film dont la dernière de la fille du professeur, rôle tenu par Fabrice Luchini. Effarant.

Concernant l'extrait vidéo, le rôle tenu par Arielle Dombasle est d'une égocentricité antipathique et d'une naïveté déconcertante mais tellement à l'image de bon nombre d'entre nous. Elle désire une nature au détriment d'elle-même en fin de compte.
Dans le film, elle veut bien une médiathèque mais sans parking. Je n'en voit pas l'intérêt; tout ceux qui pourrait y venir ne peuvent pas forcément venir d'un lieu situé à 100m de la bâtisse.

La journaliste est bien plus juste à mon sens et prend en compte, tout comme le directeur de publication, de l'évolution de l'univers, d'une évolution où l'on se doit de rajouter le facteur humain avec ses sa créativité mais ses travers également. Ce que ne fait pas le personnage d'Arielle Dombasle.