[#02] Si la plupart des futilités modernes disparaissaient, à quoi ressemblerait la vie de notre société moderne?

L'ère industrielle a amélioré notre confort de vie dans bien des domaines. Et cela au détriment de la communication et de l'environnement en particulier. Mais imaginons un instant notre société, avec son niveau technologique actuel, sans ses distractions d'aucun intérêt ou d'aucune portée utilement créative. Je précise que dans l'expression "créatif" et dans le terme "futilité", je fais une différence. Il s'agit pas ici à proprement dis de goût mais réellement d'utilité. Et la différence que je distingue se doit donc d'être valable peut importe la conscientisation de chacun et la génération dont il est issu.


En effet, lorsqu'on parle de futilités, on parle bien souvent d'occupations qui n'apportent rien à l'être. Si cela génère du plaisir, il y a plaisir qui aura engendré une réflexion et plaisir consommable et jetable, éphémère donc. Par exemple, dans la musique, combien de réels artistes aujourd'hui ont des contenus miroirs. Il y aura toujours besoin, c'est vrai, de musiques festives mais je cible ici les chansons à texte.

Il est normal que chaque générations à ses auteurs et interprètes en conséquence, entre un Léo Ferré et un Maitre Gim's il y a un fossé de l'ordre de la terre à la lune comme impact intelligent. L'un était auteur et poète l'autre un chef d'affaire qui a des textes incohérents, vides de sens, voir dangereux accompagnés de rythmes calibrés permettant de tenir un auditeur principalement par le beat afin de passer automatiquement le texte pauvre au second plan; texte ceci dit collé au mal être des jeunes générations pour mieux les fidéliser.




Si l'on devait procéder à un tri et ainsi éliminer toutes émissions du style d'Hanouna et Cie ou encore en ce qui concerne productions cinématographiques, à quoi ressemblerait la grille de programmation? Pour poursuivre dans les médias, si l'on devait se pencher sur monde des consoles et des mobiles? Beaucoup seraient malheureux car ils ne pourraient plus user de subterfuges technologiques pour éviter de prendre de face la réalité de leur vie. Si encore leurs dépendances habituelles leur apporter réellement quelque chose mais c'est loin d'être le cas.

C'est une question bien idéologique que j'ai posé là, à la limite de l'absurde et de l'inutile; j'en ai bien conscience. Surtout par l'évolution actuelle où l'on préfère restreindre les droits du travail par ce 49.3. Si les mêmes moyens étaient mis en œuvre dans le sens de ma question, ce serait quasi révolutionnaire.

Mais ce ne sera pas le cas de notre vivant, il faudra hélas des catastrophes de tout ordre pour que notre civilisation se déporte des futilités actuelles. Nous ne connaitrons sans doute jamais ce genre d'époque de notre vivant ni même nos enfants et petits enfants. Ce n'est pas par défaitisme que je dis cela mais par une certaine lucidité projetée sur l'avenir.

Ces inutilités qui nous détournent de l'essentiel rapportent de l'argent et comme vous le savez tous, c'est le nerf de la guerre. Et pour le cas présent, ça promet des déviances aux longues vies quelque soient les métamorphoses qu'elles subiront pour rester vivaces et "fonctionnelles".

Si je n'entrevoyais d'amélioration sur  les deux prochaines générations en matière de prise de conscience, c'est qu'elles sont déjà infectées. Ma projection s'établit surtout dans une centaine d'années. Du fait tout d'abord qu'il faille bien garder à l'esprit que les nouvelles dépendances viennent à peine de naitre sur l'échelle temporelle de notre évolution et puis il faut que les catastrophes de types énergétiques prennent de l'ampleur et de la gravité. Tout comme pour ce nouvel ordre mondial géo-politico-économique qui se structure depuis la fin du siècle dernier. D'où l'évocation de l'éventuelle incongruité de la question fil rouge de ce sujet.

Je pense très sincèrement comme pour beaucoup de choses dans la vie que ces déviances spirituelles ne tiennent leurs existencesqu'à l'état de conscience que nous possédons, à la résistance spirituelle que l'on décide ou pas de disposer comme filtre et à savoir annihiler toutes erreurs évolutives en ne cautionnant pas en masse. Mais là encore, cela relève du principe d'unité dans la réaction recherchée et nous savons qu'elle n'est possible que dans la folie ou lorsque la masse est au pied du mur...sachant que les deux situations sont une seule et même position face au désarroi.

Comme tu le soulignais, ces futilités technologiques, pour la plupart, rapportent de l'argent, beaucoup d'argent.

Imaginons donc quelles n'auraient jamais existé, leurs rentabilités n'auraient donc elles n'ont plus jamais été réalisées. Le monde ressemblerait-il vraiment à ce qu'il est aujourd'hui en terme avancée technologique.
Je pense que oui personnellement mais par quoi auraient elles été remplacées?

Je ne pense pas que ce soit elles le problème mais plutôt l'utilisation que l'on en fait. Bien sûr, cette utilisation nous ai suggéré mais par notre façon d'acheter les produits, on influe un temps soit peu sur leur évolution.

Mais c'est vrai que lorsqu'on parle d'influer sur l'évolution d'un produit, on touche le pouvoir d'achat pour influer donc par ce biais d'influer en masse, donc d'unité dans l'achat et de décider de l'orientation d'un produit.

Je pense, comme pour bien des sujets dans ce Manoir, que c'est encore un problème d'unité dans l'action. Cela dit et contrairement à d'autres domaines de réflexions, il est ici question du domaine de la consommation et ce domaine reste quand même celui où l'unité reste le plus possible. Même si c'est sporadique depuis l'ère industrielle, cela s'est déjà vu une unité chez les consommateurs, de manière massive...aussi brève fut elle.

Voyons, voyons...Hhmm...A quoi ressemble la société une fois que les amusements populaires sont retirés de ma vision. Bah déjà, elle a une plus jolie gueule!! Si, si, ne nous mentons pas!

Je la vois en projection...déjà c'est beau, j'en pleure.

Plus de mobile dans les mains pour avoir du style ou pour s'occuper les paluches. D'ailleurs, c'est vrai ça! Je me souviens de mes années 80 où c'était "Sort tes mains de tes poches! T'a peur qu'elles tombent?"...Ouais ouais l'humour était en vogue à cette époque. Bon bah c'est sûr qu'aujourd'hui, on aurait plus tendance à regretter que les mains ne soient pas dans les poches.

Et puis...

Et puis, soyons sérieux un instant. Si après la seconde guerre mondiale, les grands sac à foutre de ce monde n'avaient pas tout fait pour occuper les esprits au maximum de ceux qui participent à l'essor de ce monde passivement ou pas, on serait surement dans un climat, une ambiance à couleur d'après-guerre. Quelque chose qui se situerait entre "V pour Vendetta" et "Metropolis".

M'est avis en plus que ce n'est que la couleur de la technologie actuelle ou son utilisation comme disait le Décongelé qui fait défaut actuellement et qui te donne un peu d'urticaire.

Pour ma part c'est sûr que j'attends vivement le total avènement de produits déjà existants mais non démocratisés encore: vous savez ces montres qui font quasiment tout en terme de médias. Honnêtement, je préfèrerais largement ce type de produits aux mobiles actuels. Pour ne rien vous cacher, j'en ai toujours rêver en plus.

Je ne fais pas parti de ces gens qui ne vantent que le vieux, l'ancien dans tous les domaines en disant fièrement "Il n'y a que ça de vrai!". Non, ce n'est pas vrai; c'est juste que dans le moderne ces gens là n'arrivent pas à y avoir de repères alors ils se réfugient dans le vieux qu'ils connaissent un peu déjà et puis ça fait bien, ça fait authentique, ça fait respectueux des vieilles valeurs. Ouais bien sûr...c'est clair.